Commentaires d’Anne
Nous poursuivons toujours nos efforts pour une culture biologique de notre vignoble. Sous la pression de pluviométries et de températures élevées, nous avons jugé opportun d’avoir recours à des traitements fongiques de synthèse contre le mildiou.
La floraison s’est déroulée dans d’excellentes conditions avec une bonne homogénéité, laissant augurer une vendange très abondante et précoce. Après un travail soigneux d’éclaircissage, nous avons eu la chance de bénéficier d’une 1ère quinzaine de septembre exceptionnelle.
L’ensoleillement et le déficit hydrique nous ont conduit à débuter la récolte le 20 septembre sous les meilleurs auspices de maturité et d’état sanitaire. Malheureusement, de fortes pluies nocturnes ont commencé à tomber dès la veille des vendanges, rendant les conditions de récolte très pénibles dans nos sols travaillés.
La qualité de notre récolte n’a pas eu le temps d’être altérée et les raisins sont rentrés en cuverie extrêmement riches en sucres. Les peaux épaisses nous ont donné des vins très intenses en couleur. La maturité des tanins leur confère ampleur, gras et structure.
L’abondance de notre récolte 99 et sa qualité de concentration n’a pas d’égal dans nos précédents millésimes. Nul doute qu’il fasse date en cette fin de siècle dans nos esprits et dans nos palais. Nous sommes heureux également d’avoir vinifié pour la 1ère fois notre Bourgogne Blanc Hautes Côtes de Nuits qui est pour l’instant une véritable friandise exotique… A découvrir…
Commentaires des journalistes
Hautes-Côtes-de-Nuits Blanc 1999 :
Revue du vin de France – Juin 2000 : Extrêmement fin, désaltérant, judicieusement boisé, bref dès la première vinification, ce vin constitue un modèle absolu du genre.
Club de dégustation « Cercle de Bacchus » – Décembre 2000 : Robe jaune clair, nez fruit exotiques légèrement beurré. Bouche bien équilibrée, typée chardonnay. Bonne acidité pour le millésime. Vin typique des blancs de la côte de nuits, agréable à boire rapidement.
Bourgogne Rouge 1999 :
Revue du vin de France – Juin 2000 : La macération semble un peu plus forte que d’habitude, avec une texture plutôt serrée, mais les arômes généreux de myrtille et la qualité des tanins ne font aucun doute.
Vosne-Romanée 1999 :
Bourgogne Aujourd’hui : Nez de cerise à l’eau de vie. La bouche est équilibrée sur des tanins fermes, mais fins et bien mûrs. Un vin puissant et charnu, d’un bon potentiel de garde.
Clos Vougeot » Le Grand Maupertui » 1999 :
Bourgogne Aujourd’hui 61 – Janvier 2005 : Clos de Vougeot grand cru, domaine Anne Gros. 8e. 16.5 sur 20. Les débats ont été animés à la rédaction pour savoir si Anne Gros méritait ou non de figurer dans le « Top 10 » des meilleurs producteurs bourguignons tel que présenté dans notre numéro 60. Voilà la réponse, avec ce vin charpenté, au fruité mûr, riche et fin à la fois. Superbe !
Bourgogne Aujourd’hui – Avril/Mai 2002 : « Un vin superbe d’harmonie », s’enthousiasme un dégustateur. Le nez exprime des arômes de fruits noirs, plus particulièrement le cassis, mais aussi de fourrure. En bouche la plénitude est au rendez-vous : soyeuse, concentrée, persistante. Du grand art.
The Vine – Clive Coates – Février 2000 : Quite reserved on the nose. Firm. Very concentrated. Masculine. Backward. Splendid concentration, indeed power on the palate. Marvellous fruit. Gently oaky. Real grip and intensity. Very fine. From 2007.
L’Art et le vin – Janvier 2002 : Au nez, on trouve un peu de fruits qui a du mal à percer derrière des arômes un tantinet boisés-vanillés. Mais c’est très élégant. La structure en bouche et la belle acidité confèrent un bel équilibre à ce vin. La final est longue. La vinification est précise. C’est une bouteille magnifique. Note : 17/20
Revue du vin de France – Juin 2000 : Le nez noble de ce vin puissant, suave, long et racé évoque la ronce, la cerise et le chocolat. ****
La Revue des Vins de France nov.2006 : Le premier nez cède la place à des arômes de havane et de moka. Il paraît sanguin. Ici la richesse du millésime se manifeste par une sensation de profondeur et de densité supplémentaire. Les parfumes deviennent de plus en plus prononcés. En bouche, on retrouve la trame du terroir, fine et ciselée. D’une persistance impressionnante, il se montre telle une ballerine qui ferait des pointes pour affirmer sa grâce et sa puissance.D’une grande énergie, il est promis à un avenir radieux.
Dégustateurs.com janvier 2009: Anne Gros est médiatiquement discrète depuis quelques années et ses vins au fond lui ressemblent car ils mettent beaucoup de temps avant d’atteindre leur plénitude même s’ils peuvent en jeunesse se déguster sur un fruité croquant et une parfaite pureté. Je me souviens de ce Clos Vougeot 1999 en 2003, il était déjà puissant, sombre et altier mais il ne disposait pas de la superbe trace de ce grand terroir qu’est le Grand Maupertui en sa partie haute. Situé au sud du Clos, il jouxte la partie haute du mur du Clos et s’il est presque plat , il dispose de magnifiques terrres argileuses mêlées de cailloux ronds. La couleur est sombre, presque noire et semble avoir foncé avec le vieillissement. C’est impressionnant! Le nez, centré sur des notes fumées exhale après aération de superbes notes de sureau, de réglisse et de cuir; d’une intensité pénétrante. Les arômes détectés au nez se retrouvent dans une bouche pleine, tendue et d’une rare gourmandise; bâtie sur des tanins abondants et trsè fins et un boisé de haut vol. La finale magnifie encore la complexité gustative d’un ensemble souverain en délivrant de très nobles notes amers et salines…belle ouvrage, vraiment. Superbe.
Bourgogne Aujourd’hui Août/Sept. 2012 : le généreux millésime 1999 délivre ses arômes riches de cerise confite, d’épices, de sureau…le vin est puissant, dense, charnu, enrobé, tout en conservant une belle finale minérale, de la « poigne ». 17
Richebourg 1999 :
Guide Fleurus des Sommeliers 2004 : Robe grenat, intense et limpide. Nez ouvert sur des arômes de cassis et d’épices réhaussés de notes boisées. Bouche ample, grasse et fraîche d’une belle longueur. Un très grand vin racé, à oublier en cave. A boire à partir de 2009. A boire avant 2015. Ouvrir 1h avant. Servir en carafe. 18/20.
Bourgogne Aujourd’hui : Premier nez épicé, évoluant sur des notes de cassis. La bouche est d’une grande (immense) puissance, charnue, tout en gardant un fond très racé. Grande longueur. Superbe dans 10 ou 15 ans.
Vintage – Décembre 2002/Janvier-février 2003 (Coup de coeur de Patrick Laillet) : La robe est de couleur rouge foncé soutenu, avec des reflets bruns. Le nez, d’une grande pureté, se montre très vite complexe et dense. Il dévoile des arômes de cacao et d’épices douces. Au deuxième nez, je retrouve des arômes de bourgeons de cassis, et quelques notes iodées et lactiques. Le boisé, présent, se montre en harmonie parfaite avec le fruit. L’attaque en bouche, grasse et opulente se montre franche et nette. Les tanins, présents grâce à une extraction bien maîtrisée, se montrent d’un soyeux et d’une pureté remarquable. On y retrouve des notes de fruits noirs bien mûrs, avec une bonne acidité. L’élevage en barrique, bien qu’important, apporte de belles notes épicées et grillées, avec un grand respect du fruit. L’équilibre de ce vin est remarquable, la finale se montre volumineuse et juteuse, ce qui le rend exceptionnel dès maintenant. L’ampleur de ce vin est une pure merveille, je suis toujours surpris par cette sensation de pureté des Richebourg. Le vin qu’a produit Anne Gros m’a également enchanté par son équilibre, entre un boisé présent et un grand respect du fruit. A boire dans 10/15 ans sur des beaux gibiers en sauce.
Revue du vin de France – Juin 2000 : La robe précède un nez typique de cacao, dans ce vin vineux, ample, un rien brûlant à ce stade, très ferme et de longue garde. ***(*)
Bourgogne Aujourd’hui Août/Sept. 2012 : robe d’une superbe jeunesse. Arômes raffinés et intenses, dans le registre que l’on connai désormais du Richebourg dans les années »solaires »: épices, fleurs sucrées, fruité,confituré, torréfaction…Le vin est d’une complexité magnifique, riche, long, gourmand, délicat, élégant et plein de vie. Grande bouteille ! 18,5
NOS MILLÉSIMES